Groupe national montagne : les communes forestières participent à la première réunion

Groupe national montagne : les communes forestières participent à la première réunionLors du dernier congrès de l'Association Nationale des Elus de Montagne (ANEM) à Bastelica les 25 et 26 octobre 2012, le Ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt s'est engagé auprès des élus et des représentants agricoles à réunir le « groupe national montagne » pour poursuivre la réflexion sur l'agriculture et la forêt de montagne ainsi que la PAC post-2013.

Ce groupe de travail s'est réuni au ministère le 9 avril dernier, en présence de représentants de l'Etat, des élus, des organisations professionnelles agricoles nationales et de massifs. La Fédération nationale des Communes forestières était représentée par Michel Castan, président des Communes forestières des Pyrénées-Atlantiques, représentant de la Fédération nationale auprès de l'ANEM et membre du Conseil national de la montagne et Françoise Alric, Directrice-adjointe. Des représentants de l'ONF et de la forêt privée participaient également à cette rencontre.

Concernant la forêt, l'objectif de la réunion était de faire un point d'étape de l'étude sur la mobilisation du bois en montagne et de proposer la mise en place de dispositifs spécifiques de soutien.

ImageUne partie importante de la ressource forestière nationale n'est pas mobilisée dans les massifs de montagne. Malgré l'importance de la forêt en zone de montagne et sa qualité, plusieurs difficultés demeurent: handicaps naturels et géographiques, mixité de la forêt, morcellement des propriétés, exploitabilité contrastée, fragilité des câblistes.
Outre le manque à gagner sur un plan économique, cette situation fait peser des risques sur les fonctions de protection des biens et des personnes dans ces territoires.

Pour lever les freins à la mobilisation des bois en montagne, des pistes d'amélioration ont été évoquées : une fiscalité différenciée, une incitation aux regroupements, la prise en compte du rôle de la forêt dans la protection des risques naturels et des surcoûts liés aux handicaps montagne mais aussi aux enjeux (paysage, eau, biodiversité, accueil du public), le soutien à la pose et dépose des câbles forestiers, l'intégration des dessertes en montagne en tant que travaux d'intérêt général ou d'urgence, l'opposabilité des schémas de desserte, l'apport de valeur ajoutée au bois de montagne.

L'enjeu est bien aujourd'hui la prise en compte de ces dispositifs spécifiques à la montagne dans les prochains textes de lois, en particulier la loi d'avenir pour l'agriculture et la forêt, mais aussi le futur règlement européen de développement rural ou bien encore par la contractualisation « filière ».

De même, une plus grande responsabilisation des acteurs locaux de la filière, notamment dans le cadre de politiques territoriales adaptées, est indispensable : circuits courts, organisations des interprofessions, interactions régionales, pour une reconnaissance du bois de montagne.

La prochaine réunion du groupe national montagne devrait avoir lieu en septembre mais ces propositions ont d'ores et déjà été transmises au ministère de l'agriculture et de la forêt.