Europe: le bénéfice « climat » d'une sylviculture dynamique

Europe: le bénéfice « climat » d'une sylviculture dynamiqueUne délégation de la Fédération nationale a participé au 4ème séminaire du programme de coopération INTERREG EUROPE «BIO4ECO » à Riga (Lettonie) du 13 au 15 juin et a témoigné des politiques territoriales portées par les communes forestières.

Près d'un an après le lancement du programme INTERREG EUROPE «BIO4ECO », une cinquantaine de participants: autorités publiques nationales, régionales et locales, a été invitée à échanger sur les expériences, expertises et politiques, qui répondent à deux problématiques sous-jacentes aux développement des usages durables de la biomasse, objectif du programme BIO4ECO:

  • l'aménagement et la planification de l'usage des terres,
  • la prise en compte du climat dans les activités forestières.

La première journée de séminaire organisée dans les locaux du Parc forestier de Tervete, à 80 kms de Riga, a permis à la Fédération nationale des Communes forestières de témoigner d'expériences porteuses de solutions (CFT et PAT, PCAET, programme Sylv'acctes, ...) pour conjuguer la dynamisation de la gestion forestière avec l'atténuation et l'adaptation au changement climatique.
Les recommandations du séminaire font ainsi pleinement écho au témoignage de la délégation de la la Fédération :

  • la prise en compte du climat dans les activités forestières repose sur des démarches locales dûment justifiées et appropriées, à l'instar des expériences de chartes forestières de territoire développées en France avec le soutien de la Fncofor,
  • la planification locale des usages de la biomasse peut être un levier du développement des usages énergétiques et durables de la biomasse, tels les plans d'approvisionnement territoriaux développés par la FNCOFOR,
  • le bénéfice « climat » d'une sylviculture dynamique est optimal lorque le concept d'usages en cascade du bois est appliqué, avec une recherche d'effets conjugués sur les 3 S :
  1. séquestration continue de carbone par les écosystèmes forestiers soumis à une gestion dynamique ;
  2. substitution des émissions de GES avec l'utilisation de la ressource forestière à la place de matériaux émetteurs non renouvelables (énergie et contruction) ;
  3. stockage à longure durée de vie du carbone dans les produits à base de bois (construction, aménagements, ameublement...).

Les partenaires européens présents ont également examiné le projet de règlement LULUCF présenté par un représentant du ministère de l'agriculture et de la forêt letton.

Ce projet comporte des menaces importantes pour le développement du secteur forestier dans le cadre de la bioéconomie.
En Lettonie par exemple, l'application du « niveau de référence forestier » de 1990 projeté sur la période 2020 – 2030 reviendrait à prendre pour base de calcul des émissions de la période préalable à la sortie de l'ex-URSS, avec une activité totalement atone du secteur forestier.

La Fédération européenne des Communes forestières est intervenue auprès du Parlement européen sur cette question et maintient sa vigilance sur l'évolution du projet de règlement.