Après la tempête, il y a urgence à débloquer les aides

Les bois s'échauffent dans le Sud-Ouest. L'exploitation et le stockage des 42,5 millions de mètres cubes de bois mis à bas par la tempête Klaus le 24 janvier sont à entreprendre de toute urgence. Cependant, le plan chablis n'est pas encore totalement opérationnel.

Trois décrets, très attendus, portant sur les prêts bonifiés d'une enveloppe totale de 600 M€ en capital et les subventions à l'exploitation des bois sont parus au Journal officiel le 16 mai. Ils réglementent également le financement des coûts de mobilisation, transport et stockage des bois pour les opérateurs retenus par appel à projets. Le texte 2009-544 concerne les prêts bonifiés destinés aux communes (taux de 1,5 % pour 3 ans) pour report de coupes au-delà de décembre 2009 et report de ventes de bois prévues en 2009 et 2010 (en référence au document d'aménagement forestier).

Le 29 mai, le président de la Commission européenne a confirmé l'attribution de 109,4 millions d'euros par le Fonds de solidarité de l'Union européenne en réparation des dégâts causés par Klaus. Un montant que les professionnels d'Aquitaine estimaient trop peu important. Ils déploraient par ailleurs la lenteur de la mise en place des dispositifs du gouvernement français et attendaient de connaître les critères d'éligibilité aux aides de l'Etat pour les transports de bois notamment. La clôture de l'instruction des dossiers d'aides au stockage et au transport permettra en effet de donner l'impulsion à une exploitation massive des chablis.

Sans attendre son homologation comme opérateur, l'ONF a proposé des contrats globaux d'achat de chablis à 62 communes. Parmi elles, 61 ont signé ces contrats pour vendre 410 000 m3 de chablis à l'Office (15 € la tonne pour le bois d'œuvre (près de 40% des volumes totaux), 5 € pour le bois de caisserie bleui et 1 € pour le bois d'industrie).