Pour un nouveau programme Montagne avec le bois au coeur de la relance des massifs

Pour un nouveau programme Montagne avec le bois au coeur de la relance des massifsL'Agence nationale de Cohésion des territoires (ANCT), nouveau partenaire des collectivités locales, développent des programmes d'appui pour répondre, avec les élus, aux enjeux des territoires. Dans le cadre de la thématique des ruralités qui prévoit notamment un projet de Programme Montagne, la Fédération nationale des Communes forestières a adressé une contribution qui place le bois au coeur de la relance et de l'innovation des massifs.

L'Agence nationale de Cohésion des territoires (ANCT), mise en place le 1er janvier 2020, est un nouveau partenaire pour les collectivités locales. Afin de soutenir leurs projets, elle développe des programmes d'appui pour répondre, avec les élus, aux enjeux des territoires. Dans le cadre de son programme national, l'ANCT couvre 3 grandes thématiques de l'aménagement du territoire : les ruralités, la politique de la ville et le numérique.

La thématique Ruralités prévoit notamment un projet de Programme Montagne. Le 6 juillet, la commission permanente du Conseil National de la Montagne (CNM) en a examiné les premières propositions. La Fédération nationale des Communes forestières a adressé une contribution qui place le bois au coeur de la relance et de l'innovation des massifs.

La valorisation du bois local
En cohérence avec sa contribution au Plan de relance économique pour la France, les Communes forestières ont porté la relance des massifs de montagne par le développement du bois local. Ce dispositif vise les collectivités, les opérateurs de l'aménagement urbain et rural situés sur un massif, les collectivités souhaitant se lier par un contrat de réciprocité forestier urbain-rural.

L'objectif est de soutenir des projets démontrant les usages possibles des bois des massifs en construction ou rénovation. Ils devront être capitalisés et diffusés afin d'inspirer d'autres collectivités de montagne.

L'enjeu est de :

  • réfléchir en termes de stratégies de territoires et de massifs,
  • générer une accélération significative de l'utilisation du bois, ressource renouvelable et locale, en s'appuyant sur les collectivités,
  • améliorer la connaissance de la ressource forestière et des produits bois disponibles en circuit court et de proximité,
  • favoriser la mise en réseau de tissus d'entreprises sur un même territoire,
  • susciter une montée en compétence des entreprises et des bureaux d'étude en recourant à des techniques de travail collaboratives et innovantes (numérique, analyse du cycle de vie, dispositifs de traçabilité des bois, BIM,...).

Pour cela, des financements en ingénierie, en compétences, par bonifications ou appel à projet ont été proposés.

L'évolution du déboisement et défrichement
Dans le domaine foncier, les Communes forestières ont proposé une évolution maîtrisée du cadre juridique en matière de déboisement et défrichement, fondée sur l'intérêt général.

Pourquoi ? La répartition équilibrée des espaces est indispensable à la montagne. Des situations de forts taux de boisement dans certains territoires ne peuvent conduire à une règle générale nationale. Les élus territoriaux doivent garder leurs prérogatives d'aménageurs du territoire.

Ainsi, les marges de mutations entre les différents espaces doivent être anticipées de manière consensuelle, afin de répondre aux projets des territoires et de leurs habitants.

Plus généralement, les mondes, agricole et forestier, doivent rechercher des points de rencontre pour porter ensemble une vision de l'aménagement en milieu rural : les intérêts sont partagés et la solidarité nécessaire au vu des difficultés auxquelles ils sont confrontés, souvent les mêmes.